Contention chez l'adolescent

Contention chez l'adolescent:
 
Il est important de préciser que l'appareil de contention choisi par l'orthodontiste est individualisé à chaque patient est prescrit en fonction de l'anomalie initiale.
Dans l'état actuel de nos connaissances : ->Raisons de l'apparition de nouvelles anomalies...
Pour essayer de comprendre pourquoi apparaissent ces nouvelles anomalies, il faut les diviser en deux groupes: celles qui sont en relation avec la malocclusion initiale avant le traitement (récidive), et celles qui n'ont pas de rapport avec cette anomalie intiniale.

Lorsque l'apparition de dysmorphoses est en corrélation avec la malocclusion initiale.

Le diagnostic étiologique: la véritable cause de la pathologie n'a pas été traitée ou n'a pas pu être traitée. Les récidives relevant de cette situation sont variées. Voici les plus fréquentes:

    - Si la cause relève d'un déficit squelettique confirmé, il faut intervenir au niveau du squelette facial et envisager un traitement chirurgical. Il n'est pas souhaitable de se limiter à un simple alignement des dents car la correction ne sera pas stable dans le temps. Les mouvements orthodontiques exagérés pour compenser une pathologie squelettique non traitée sont récidivants.
 
    - Autre exemple: la correction totale de certaines biproalvéolies (dents supérieures ou inférieures trop en avant), le plus souvent ethnique, n'est pas stable car ces sujets présentent, en outre, une grosse langue qui repoussera en avant les incisives après leur recul par l'appareil.

Le choix du traitement: extraire ou ne pas extraire? Cette décision peut avoir une incidence sur la récidive. En cas d'encombrement dentaire initial important, il est parfois nécessaire d'extraire des prémolaires afin de disposer de leur espace, ainsi libéré, pour aligner les autres dents. L'autre moyen de gagner en périmètre d'arcade serait de faire de l'expansion, c'est-à-dire d'élargir ou d'allonger les arcades dentaires, mais cette expansion a des limites à ne pas dépasser car elle est soumise à récidive.

Une dysfonction persistante, à l'origine de la récidive: une dysfonction non corrigée, ou insuffisamment corrigée, comme la ventilation buccale (le sujet respire par la bouche), une phonation dysfonctionnelle, une déglutition anormale avec interposition de la langue entre les arcades dentaires, une mastication non équilibrée, sont souvent à l'origine de la réappartition de l'anomale initiale.

La denture est normalement dans une position d'équilibre neuro-musculaire: cela veut dire que les dents subissent, d'une part la pression linguale et, d'autre part, la pression labiale ou jugale. Aussitôt que l'un de ces systèmes musculaires l'emporte sur l'autre, les dents mignent. Cette migration faible, au début, peut devenir très importante avec le temps. Ce mouvement sera d'autant plus accentué que le parodonte est faible et s'affaiblit encore plus avec l'âge.

Une importante anomalie initiale: nous remarquons que les malocclusions d'origine complexe sont difficiles à traiter mais surtout difficiles à stabiliser.

    - Une anomalie squelettique ou dentaire très importante a plus de chances de récidiver après traitement qu'une anomalie de moyenne importance.
 
    - Les dents qui sont très fortement dystopiques ont tendance, plus que les autres, à revenir dans leur position initiale. Il s'agit de dents présentant une rotation axiale importante ou un chevauchement important avec d'autres dents.
 
2.  Lorsque l'apparition de nouvelles pathologies est indépendante de la pathologie initiale.

Une nouvelle dysfonction peut surgir et créer une anomalie occlusale. Une fois le traitement terminé, l'apparition de nouvelles dysfonctions, avec notamment une interposition linguale, sont vraiment les facteurs les plus récidivants et les plus difficiles à éliminer. Une interposition linguale entre les arcades en fonction ou au repos crée une béance verticale incisive.

Nouvelles mauvaises habitudes, tics, onychophagie, succion d'un doigt ou du pouce: sujet qui interpose sa langue, ou son pouce, entre les arcades dentaires va entraîner l'apparition d'une béance incisive.

Une reprise ou une poursuite de la croissance de la mandibule peut faire réapparaître une prognathie mandibulaire alors qu'elle a été dans un premier temps corrigée par l'orthodontie. Une indication chirurgicale s'impose dans un second temps.

Au moment de l'éruption des dents de sagesse, une pression exercée de l'arrière vers l'avant de la bouche peut éventuellement être à l'origine l'apparition d'un nouvel encombrement.

Parodonte affaiblit: un sujet atteint d'une maladie parodontale va voir apparaître des migrations dentaires importantes, le support osseux étant affaiblit ou diminué.

Un sujet qui fait du bruxisme nocturne peut effondrer son occlusion.

La perte de dent non compensée par la mise en place d'une prothèse entraîne des anomalies intra et inter-aracdes importantes. Les dents voisines s'inclinent. Les antagonistes se déplacent en direction verticale.

Prévention de la récidive...
 
Indépendamment du respect de la phase de contention et d'une bonne gestion du traitement, après un diagnostic précis, la coopération du patient est indispensable. Certains auteurs préconisent une hypercorrection de la malocclusion pour ensuite laisser une petite récidive physiologique et naturelle parfaire l'occlusion.

On peut penser ainsi que:

La finition du traitement: la qualités des rapports coronaires engrénants et celle de la finition orthodontique est un facteur reconnu de stabilité. Il est parfois nécessaire d'adresser le patient après traitement chez un dentiste spécialisé en occlusion (l'Occlusodontiste) pour ajuster au mieux l'intercuspidation (l'engrènement dentaire) par de fines retouches de la forme des couronnes.

L'orthophonie et la rééducation respiratoire peuvent aider à la correction des fonctions que l'on cherche à stabiliser. Néanmoins, le succès de rééducation n'est jamais certain car la dysfonction initiale correspond à une engrammation cérébrale, non physiologique, qui peut être bien fixée et très difficile à éliminer si elle est corrigée tardivement.